Etrangement, pour introduire la nouvelle version de son système de suspension indépendante, qui corrige les défauts de géométrie de la version précédente, ElementRC a opté pour sa plateforme low-cost SE, avec une carrosserie pour le moins atypique … à force de réclamer à corps et a cris autre chose que les sempiternelles Jeeps et Toyota …
Emballage classique à l’extérieur, présentant les caractéristiques du véhicule et ses options, ainsi que des éclatés de la transmission et du train avant.
Aucune moention de l’overdrive … pourtant possible mais indisponible sous la forme d’un kit d’upgrade, il faudra aller piocher les quelques composants à la main dans les pièces des versions non-SE, car même si la transmission est une nouvelle version à l’extérieur, à l’intérieur, elle reste compatible.
Bien sur, ce ne serait pas un ElementRC sans le garage à l’intérieur de la boite.
Pour un RTR, il y a quelques bricoles en plus du véhicule et sa radio (FlySky ANT+ 4ch). Manuel sur papier glacé, planche de stickers à moitié pré-découpés, un support de batterie longue, un renfort de chassis, des body-posts arrières et de quoi convertir les amortisseurs en amortisseurs réglables.
La carrosserie reprends les lignes toutes en finesse du FJ Cruiser (sans licence), avec un petit plus, une conversion en pick-up à l’équilibre pas forcément très heureux … mais réaliste, car oui, cette conversion a été réalisée en 1:1 par un particulier. Gamme de prix oblige, les vitres sont opaques, mais l’avant est pré-équipé pour l’éclairage, contrairement à l’arrière malgrè des feux rapportés.
Le déséquilibre vient principalement du fait que ElementRC a choisit de conserver les vitres de custode arrière. Sans cela, l’empattement aurait été plus court mais le résultat peut être plus homogène.
Le chassis est en version longue, empattement 324mm.
Si le train avant à droit à des passages de roues, l’arrière doit s’en passer. Knight Customs a un temps proposé un set de pièces a imprimer sois-même qui incluait, entre autre, des passages arrières … hélas, la référence ne semble plus disponible.
Etant une version SE, les liens arrières sont en plastique et ne feront pas rougir leur équivalent Axial en terme de souplesse. A défaut d’être très performant, ils seront très endurants.
L’électronique est « maison », avec un servo 15kg metal gear, un moteur 16T 5-slot, le SC480X, un ESC aux caractéristiques intéressantes pour un ESC RTR, et un récepteur FlySky avec quelques ports pour un éclairage basique (avant, arrière et les infâmes clignotants). Si toute l’électronique est étanche, ce n’est pas le cas du récepteur qui est logé dans une boite équipée d’une paire de joints, mais dont le trou d’antenne est percé … va comprendre.
Au besoin, le « réservoir » arrière peut héberger un module d’éclairage plus évolué, ou tout autre accessoire électronique qui tiendra dedans.
L’ESC n’est pas collé à même le slider mais sur un petit piédestale qui masque les 2 fils permettant d’alimenter des accessoires électriques, pour peu qu’ils supportent les 7.4v du BEC. Le servo de direction est monté longitudinalement sur le chassis, avec un espace fort approprié pour un servo-treuil.
Les spécifications de l’ESC ne sont pas vilaines pour un ESC RTR, on est loin des 1040 et 1060 Hobbywing. Il est même réglable pour peu qu’on dispose de la carte optionnelle.
Cells: 2-3 LiPo, 5-9 NiMH
Current (A): 80 cont./320 burst
Resistance: 0.0014
Motor Limit, 2S LiPo/5-6 NiMH: 540/550 12T 3-slot; 8T 5-slot
Motor Limit, 3S LiPo/7-9 NiMH: 540/550 15T 3-slot; 10T 5-slot
BEC: 7.4V/5A
Avec la carte optionnelle, on peux jouer sur quelques paramètres (* = réglage par défaut)
Initial Drive 2%, 5%*, 10%, 15%
Low Voltage Cutoff (V/cell) 3.2, 3.3, 3.4*
Drag Brake 0%, 50%, 75%, 100%*
Max Reverse Power 50%, 75%*, 100%
Punch Control Soft*, Medium, Strong
Un Max Reverse à 50% ne ferait pas de mal pour une utilisation soft.
Les amortisseurs sont en plastique, non réglables, avec des ressorts de petite taille uniquement sous le corps. Ils n’ont l’air de rien comme ça mais ils sont plutôt bons.
Si les jantes, beadlock, sont très sobres mais collent bien au look de la carrosserie, les pneus sont un peu particuliers. Ils sont en 1.9 avec un diamètre de 105mm pour une largeur de 36mm, semblent plutôt efficaces et laissent une trace à nulle autre pareille … un bon moyen pour retrouver son chemin en forêt 😀
L’ensemble est visuellement homogène, avec une hauteur non-réglable du fait des amortisseurs. Les parechocs sont très bien dessinés et s’intègre parfaitement dans le look général Par contre, l’absence des passages de roues arrières se fait sentir.
Au premier abord, la transmission semble conçue pour être accessible. Ça permettra de remplacer facilement les bagues en bronze le moment venu … finition SE oblige, il n’y a pas un seul roulement sur le chassis, sauf peut être dans le moteur, sans garantie. Passer en overdrive ne demandera que 5 vis pour accéder aux éléments à remplacer … la ou ça se corse, c’est pour régler le slipper … mieux vaut anticiper qu’avoir à le faire sur le terrain, car il faut d’abord tomber le bloc moteur et si on n’a pas directement sorti toute la transmission, jouer les gynécos pour démonter le cache … alors qu’il aurait suffit qu’ils modifient le moule du cache pour y ajouter une ouverture à la place du « Pin », comme d’autres le font.
Coté couples coniques, autant l’accès à celui du pont n’a rien de bien sorcier, prevoyez vos graissages à l’avance pour l’IFS, il y a un paquet de vis en jeu.
Les graissages d’origine sont corrects, pas vraiment besoin d’en rajouter.
Avec une batterie 2S 4400mAh, ça reste un véhicule assez léger qui aura moins tendance a creuser la terre au pied des rochers.
Poids total : 2k480
Poids avant : 1k380
Poids arrière : 1k038
Ça donne un ratio 57/43, ce qui est plutôt bien d’autant que la batterie est sur l’arrière, en travers.
Autant pour ajouter de l’éclairage sur l’avant, tout est déjà prêt, autant pour l’arrière, ça demande un peu de doigté … sous peine d’y laisser un doigt. En effet, les blocs optiques arrières sont en 2 parties, mais ne présentent aucun emplacement pour installer une led. Heureusement, il y a moyen, en prenant bien soin de vérifier plusieurs fois avant de lancer la Dremel, on peut retirer une partie de l’ergot qui rentre dans la carrosserie pour laisser de la place à une led, led qu’on aura rabottée. Ça ne remplace pas un bloc prévu pour mais ça donne l’illusion d’une paire de feux qui fonctionnent, c’est toujours plus sympa.
(les bouts de scotch à l’avant de la carrosserie et de la benne, c’est simplement pour des aimants qui évitent d’avoir a courrir après les goupilles de carrosserie).
Pour obtenir un bon éclairage à l’avant, il faudra néanmoins retirer la peinture derrière les stickers, et penser à passer un coup de bombe noire à l’intérieur pour éviter les débordements comme sur ces photos en cours de réalisations.
Si comme moi vous optez pour des roues plus ajourées, la planche de stickers vous permettra de recouvrir la face extérieure les disques, ElementRC n’ayant pris soin de les installer uniquement sur les faces internes. Et en piochant dans les accessoires d’autres produits Elements, vous trouverez notamment un échappement qui nécessitera très peu d’adaptation.
Et si vous installez un servo-treuil, faute de pouvoir ajouter du préload sur les amortisseurs avant, vous pourriez vous retrouver à devoir lester l’arrière du chassis pour retrouver une ligne horizontale. C’est contre-productif pour les performance, mais plus esthétique.
J’ai décidé d’opter pour l’overdrive (qui est en fait un underdrive), j’ai donc commandé quelques pièces.
AE42338 fournit les boîtes de vitesses 55T/25T
|AE42339 fournit les lecteurs de sortie.
Allons-y …
5 vis et vous avez accès aux pinions
Si vous suivez le manuel, ils veulent que vous achetiez un nouvel arbre d’entrée… même si les pièces sont bon marché, la seule raison de l’acheter est la goupille d’engrenage arrière manquante. Un axe de roue 2×10 biseauté à ~2×9 fera l’affaire.
Pendant que je suis ici, je remplace les bagues par des roulements.
Pour ajouter une réduction de vitesse à la roue arrière, vous devez remplacer la sortie monobloc par une sortie en deux parties. Je n’avais pas fait attention et il me manquait 4 vis… je ne comprends pas pourquoi elles ne sont fournies ni avec. J’ai fini par utiliser des têtes bombées 2,5×10 que j’avais en stock, pas idéal mais ça passe.
Engrenages neufs installés et graissés.
Il y a 4 oaliers supplémentaires à l’intérieur de la boîte de vitesses… une paire facilement accessible à côté du moteur et une paire sur l’arbre du slipper, nécessitant le démontage de toute la boîte de vitesses… rien de compliqué, juste un peu long.
Je voulais ajuster les paramètres du SC480X, mais je ne voulais pas payer des frais d’expédition exorbitants pour la carte de programmation. Par coïncidence, j’avais cette carte de programmation pour un combo brushless Amazon bon marché que j’utilise sur mon Kyosho Outlaw Rampage, et qui est compatible et bon marché à obtenir… bien sûr, l’autocollant sur la carte de programmation ne correspond pas, il faut ajuster en fonction la documentation du SC480X.