J’ai découvert la gamme Element avec le Utron. Sa suspension IFS, pour mon usage, l’oriente plus vers un véhicule de balade, même s’il est, et de loin, bien plus capable qu’un CC01 à l’architecture comparable. Un Sendero n’aurait pas fait grand sens, c’est une architecture commune à nombre d’autre crawlers, pas de sens a prendre ce que j’ai déjà ailleurs, et les Knightrunner, Knightwalker et Bushido ne m’attirent pas plus que ça, par contre, le Ecto avec ses bras tirés arrières courts avec barre anti-roulis et sa carrosserie étroite, ça, ça devient intéressant.

Boite classique des produits Element, avec différentes photos en situation et présentation des éléments techniques du modèle. Et bien sur, l’intérieur de la boite qui permet de réaliser un petit diorama de garage, propre à chaque modèle de la marque.

Le contenu de la boite … une radio qui n’inspire pas des masses, l’Ecto bien évidemment, une pochette « accessoires » et une pochette « paperasse ».

Cela part d’une bonne intention et c’est toujours ça de gagné quand on pioche dans son catalogue de pièces, mais malgré la présence d’une 3ème voie on-off-on fort appropriée pour un treuil, et des réglages de bases suffisants, la radio n’inspire pas des masses … le volant est situé trop loin pour espérer une conduite au pouce, et les 4 piles AA ne compenseront pas sa légèreté. A voir à l’usage mais je n’ai pas prévu de conserver l’électronique d’origine pour ce modèle.

La pochette « accessoires » est bien fournie. Des supports de carrosserie pour qui souhaiterais en installer une plus « scale », la grappe des rotules utilisée lors de l’assemblage du RTR avec un palonnier plastique avantageusement remplacé d’origine par un palonnier en métal, des chappes inutilisées, mais sans leurs rotules … elles pourront néanmoins servir pour qui souhaiterais passer en SOA … un grand bac pour les batteries classiques, un couple de pinions pour passer sur un overdrive de 11.83% au lieu des 5% par défaut, une grappe d’entretoises et « verrous » d’accessoires, et enfin une grappe plastique comprenant 2 antennes et une paire de GoPro.

La pochette « paperasse » inclue un petit pamphlet publicitaire, le manuel de l’ESC, une notice d’utilisation et montage au look rappelant les manuels automobiles 1:1 et fort bien conçu, et une planche de stickers très fournie dont on ne pourra que regretter le manque de pré-découpage … et la difficulté de choisir quel bumper-sticker installer 😀

Une des particularités de l’Ecto, c’est sa carrosserie. Inspirée du Dodge Power Wagon très a la mode, mais en version « sport », une carrosserie étroite, débordant très peu des longerons, et sans ailes pour contraindre le débattement des suspensions.

Les pneumatiques sont réalistes, ce qui ne les rendra pas forcément performants sur tous les terrains, mais ils ne manquent pas d’un minimum de souplesse. Ils sont montés sur des jantes beadlock dont on peut regretter qu’Element n’ai pas opté pour une visserie plus réaliste, histoire d’aller jusqu’au bout.

Etrangement, les rétroviseurs, dont les emplacements sont pré troués sur la carrosserie, n’ont pas été installés … oubli dans le process sur la chaine ou optimisation des manipulations ? Ce n’est en tous cas pas les risques liés au transport, n’étant pas très exposés grâce à la carrosserie étroite.
Hélas, la carrosserie est maintenue par les éternels et disgracieux clips … dommage.
Signe d’une optimisation des couts, la réutilisation des longerons communs au reste de la gamme et le positionnement de la carrosserie par rapport aux roue imposent un porte-à-faux avant légèrement masqué par un faux treuil. Mais on n’est pas dans un porte-à-faux dramatique non plus, d’autant que le parechoc est étroit et les roues de grand diamètre (4.65″ soit 118mm), il faudra compter avec comme pour nombre d’autres crawlers souvent moins bien avantagés par la « nature » … ou faire appel aux bons soins du Dr Emel pour améliorer ça.

Le châssis sort de l’ordinaire … on y retrouve certes la classique transmission « 3 pinions », même si pour le coup elle en a 5, le servo sur le châssis accompagné des 3 liens et de la barre Panhard … mais aussi un rare montage BTA, soit Behind The Axle, qui déplace le lien des fusées derrière le pont au lieu d’être devant et gêner sur les obstacles, mais aussi, et c’est la particularité de cette série, des bras tirés à l’arrière, façon « Trophy Truck » mais très courts, accompagnés d’une barre anti-roulis, et combinés à un empattement long de 324mm. Cette architecture a été initiée sur le Gatekeeper, un U4 qui n’est hélas plus au catalogue. Du coup, on se retrouve avec des liens avants plus longs que les liens arrières … alors que d’habitude, c’est plutôt l’inverse.

L’électronique d’origine se compose d’un ESC SC480X, F/R 80A 2s-3s, disposant d’une paire de sorties pour alimenter directement un éclairage permanent. Moyennant une carte de programmation, non fournie bien évidemment, il est possible de régler l’amorce, le cut-off, le drak-brake, la marche arrière et le punch. Un cavalier positionné sur Li par défaut permet aussi de configurer pour une utilisation NiMh. Le connecteur est hélas l’éternel et daté T-Dean … il pourra être avantageusement remplacé par n’importe quel autre connecteur … sauf Tamiya bien sur, la, ce ne serait pas une amélioration 😀
Le récepteur est posé sur le plancher gauche. Si la radio est une 3 canaux, le récepteur est un 4 canaux et la curieuse prise servo sur le coté set, en installant le dongle fourni, à appairer le récepteur et la radio en insérant le dongle sur les 2 broches de droite, ou à activer le failsafe sur les 2 broches de gauche … fonction peu pertinente en crawler mais néanmoins utile pour d’autres usages plus … rapides.
Le moteur est un 550 5-slot 14T … ça semble un peu rapide pour un crawler, mais il n’est pas destiné a rester dans mon cas donc …


Début des modifications …

Le projet initial consistait en la permutation de la Stealth XF du Utron et la Stealth X de l’Ecto … hélas, mon Utron est un peu chat noir concernant la visserie si jusqu’à présent, je pouvais éventuellement m’en accorder un part de la responsabilité, cette fois, je n’avais pas touché à cette partie avant et aussi bien la vis du pinion que les 2 vis du moteur sont bloqués. La Stealth XF retourne donc dans l’Utron.

Par défaut, la Stealth X est configurée avec 5% d’overdrive. Dans le sachet des accessoires, un couple de pinions 26/54 est fourni.
La difficulté de l’opération réside surtout dans l’interprétation du schéma fourni … et le fait de prendre en compte que notre Overdrive est en fait un Underdrive. Le moteur étant positionné vers l’avant, il faut se baser sur les schémas ou la plaque moteur est vers l’arrière … et donc sortir les arbres pour installer les nouveaux pinions au fond du carter …

Et voila, 12% d’overdrive sur l’avant.


N’étant pas dans un objectif pur performance, pas de SOA, mais un servo-treuil. Le servo de direction d’origine est un bon candidat à la transformation … même si l’opération s’est avérée beaucoup moins fluide que présentée de façon très optimiste sur la vidéo proposée par Element RC … entre la vis du palonnier qui a nécessitée de sortir la Dremel du fait d’une vis à la tête foirée d’usine (décidément) et l’impossibilité de retirer le roulement permettant d’accéder à l’empreinte du potentiomètre (obligé de couper la tête du potentiomètre finalement) … ça a demandé pas mal de boulot pour une opération assez simple à la base … mais au moins cette fois, ça a fonctionné, le servo du Utron n’avait pas aimé du tout l’intervention.
Un 25kg « amazon » prends la place coté direction, et la platine supportant l’ESC, du coup, est remplacée par le servo-treuil, qui n’a pas encore son tambour.


Afin d’abaisser un peu le centre de gravité, une manipulation toute simple … remonter la fixation supérieure d’un trou. A l’arrière, ça implique de retourner l’insert métallique et sa face plastique afin de conserver l’angle de l’amortisseur. A l’avant, juste passer au trou supérieur.
La différence de garde au sol n’est pas énorme mais c’est toujours ça de pris.


Les pneus d’origine sont superbes et j’était tenté de m’essayer à la découpe d’un crampon extérieur sur 2 … mais leur look sera plus à sa place sur un véhicule de randonnée, peut être le FJ40, et j’avais les pneus d’origine de la Mashigan qui étaient montées sur un projet d’U4 sans fin ni objectif précis. La chaîne de Crawler Canyon avait testé les inserts silicone Injora sur sa plateforme à base de Enduro SE … à 20€ les 4 inserts, ça se tente … j’ai opté pour une configuration soft (1 nervure sur 2 coupée sur l’anneau externe + 1 nervure sur 2 coupée sur l’anneau interne) sur l’avant pour favoriser l’arroche et médium (1 nervure sur 2 coupée sur l’anneau externe) sur l’arrière pour éviter un trop fort écrasement … on verra à l’usage.


Depuis le Sherpa, j’ai appris a apprécier les carrosseries basculantes. Il faut encore que je travaille sur l’avant … ce sera surement une fixation sur velcro, tout en conservant les plots pour le centrage, mais soit rabotés à ras de la carrosserie, soit remplacés par des sorties d’échappement imprimées …

https://www.thingiverse.com/thing:6134304
Les éléments ont été imprimés en PETG-CF pour sa résistance. Normalement un plot de carrosserie est utilisé mais je n’en avais pas d’assez long, je m’en suis donc imprimé un, toujours en PETG-CF.
L’auteur du système recycle de faux treuil pour visser le pivot et propose une plaque en solution alternative … c’est sympa, mais ça manque de réalisme.

Un faux plancher ne masquera certes pas les vis, sauf à le faire excessivement épais. mais ce sera plus homogène.


Element n’a pas prévu d’intérieur … soit, mais il est possible d’utiliser l’intérieur prévu pour le Gatekeeper, moyennant quelques découpes plus ou moins ajustées. Cerise sur le gateau, on peut réutiliser la visserie de la cage pour maintenir l’intérieur à l’arrière, l’avant sera maintenu par un morceau de velcro, ou de double-face pour une installation plus permanente.


L’impression 3D vient de nouveau à la rescousse pour l’éclairage et le maintient de la carrosserie fermée.
La grille ayant été découpée pour laisser voir le moteur fournit par Element. Celui-ci a été légèrement remixé pour être monobloc et dans une version plus « racing » avec une pompe a eau électrique en lieu et place du ventilateur. Malheureusement il n’est pas possible d’utiliser le filtre à air fournit par Element, il n’y a pas assez de place sous le capot, mais une petite modification de la pipe d’admission offre un support tout trouvé pour un morceau de velcro.

La calandre, découpée, reçoit un insert servant de support à une paire de leds 5mm pour les feux avant.

Les stickers pour les feux arrières ont depuis longtemps disparu, ils sont avantageusement remplacé par des feux « militaires » dessiné pour héberger une led rouge de 5mm, qui n’apparait que sur la partie inférieur.


Remplacement du bac à batterie. Celui installé est trop court pour mes 3s, et le full-size est trop long. J’en ai modifié et imprimé une version « low profile » qui implique de retourner le support, et qui est un peu plus large sans déformer la carrosserie comme le full-size.

Les amortisseurs avant se sont aussi déplacés sur la fixation des plots de carrosserie pour que la carrosserie soit plus horizontale, et la platine de la barre Panhard a été réhaussée, ce qui aurait du être fait dans la configuration précédente, le rabaissement entrainant un changement dans la géométrie avant.


Dernière modification … corriger l’angle de chasse des roues avant. Par défaut il est plus ou moins à 0, ce qui est loin d’être idéal. Pour le corriger, on commence par retirer le lien de direction arrière et la barre Panhard (inutile de la démonter coté châssis, coté pont suffit), on pivote ensuite les porte-fusées et on remonte le lien de direction, toujours à l’arrière mais cette fois au dessus des bras des fusées. Pour la barre Panhard, on pourra piocher dans la grappe de calles en plastique fournie avec le véhicule … une entretoise de 5mm, et une vis plus longue permettent de ré-installer la barre Panhard, qui sinon entrerait en conflit avec l’amortisseur.

Selon comment le lien de direction a été assemblé à l’usine, il peut être intéressant de le resserrer en utilisant l’intégralité du filetage du lien dans les rotules, ça permet de corriger le pincement des roues. Ce n’était pas nécessaire dans mon cas.



D’après cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=6vz8nU4mxX4 le centre de gravité de l’Ecto, batterie installée (3s 2200mAh softcase), avec une répartition des masses 57/43, serait :

Sur l’avant, au niveau des longerons, et légèrement décalé sur la droite … pas exceptionnel mais pas si mal.


A l’occasion des soldes, une paire de porte-fusées en laiton Fastrax … 2×80 directement sur le pont, ça ne se refuse pas.

Rien de bien compliqué, il suffit de démonter les originaux, assembler leur équivalent laiton en récupérant les roulements et en faisant attention à l’orientation des pates, et les installer.

J’ai du me rater dans mes précédentes mesures (jaune), je m’attendais à certes abaisser le CGH mais pas autant et surtout avec un peu plus de déplacement vers l’avant … hors la, après plusieurs mesures pour être sur, le nouveau CGH (rouge) avance à peine mais descend plus que sensiblement.